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ardéchoise 2016

Bernard CHAMPION nous donne ses impressions de l’Ardéchoise 2016, circuit de 125km

Après avoir participé il y a 5 ans aux 20 ans de l’Ardéchoise, samedi dernier j’ai de nouveau pédalé sur le parcours des Boutières de l’ARDECHOISE sur la boucle des 125 kms.

Cette année les organisateurs annonçaient plus de 16700 cyclistes sur les 4 jours et plus de 8000 pour le seul départ du samedi. Malgré l’affluence j’apercevais dans la foule Pierre Duchamp, Alexis Houdard et sa compagne, Julien Portes tous licenciés à notre club.

Le départ était donné à 7 h 30 pour les premiers placés, quant à moi je passais à 8 H 23 sous l’arche de départ. Comme d’habitude le premier col se passait aisément grâce notamment au rythme imposés par les vélos devant. Contrairement à ma dernière participation, je ne me laissais pas tenter par le premier ravitaillement et je filais sur Lamastre boire un café et manger quelques cerises dans une ambiance sympathique avant de repartir sur le Cheylard.

Comme d’habitude il y a de nombreux participants avec des vélos d’un autre âge équipés parfois de sacoches, de garde-boue…l’Ardéchoise c’est mythique !

La température annoncée sur Météociel était de 20 ° l’après-midi . J’avais prévue en plus du maillot été du club des manchettes notamment pour ne pas avoir froid le matin. Première pluie après le Cheylard, de nombreux cyclistes s’arrêtent en bord de route mettre les « panchos », kway… Arrêt au méga ravitaillement de St Martin de Valamas où il y avait encore du soleil, des gens ravis. Top plaisir. Je m’arrête à St Agrève où je rencontre notre Président Maxime. Parti sur l’Ardéchoise des 3 jours il attendait son groupe. Il me raconte, dépité, l’accident survenu la veille à l’un des participants de son groupe. Le temps se dégradant je quittais les lieux rapidement. Dès le démarrage, grosse pluie glaçante ! A plus de 1000 m d’altitude la température chute rapidement. Il restait alors, de mémoire, plus de 60 kms avant l’arrivée.

La pluie s’intensifie mais les groupes de musique jouent toujours au bord de la route,ils sont abrités et nous encouragent. Ceux qui avaient des sacoches sortent leurs vêtements chauds. Je n’ai que mes manchettes, elles sont trempées. Les panneaux des dizaines de kilomètres restants à effectuer défilent mais pas assez vite à mon goût. Je tremble au niveau des bras, des jambes. Quelques cyclistes marchent, s’abritent, d’autres me doublent évidemment ! Maintenant j’ai froid au bout des doigts, je freine difficilement, je n’arrive plus à descendre mes vitesses… Plus qu’un objectif l’arrivée à St Félicien au plus vite. Des camions de pompiers, plusieurs rotations d’hélicoptères ont étés aperçus sur les 30 derniers kilomètres. Un panneau sur le parcours annonce 20 kms restants, un autre 12 sur la départementale mais interdite aux concurrents. J’hésite mais je conserve le 20 KMS pour plus de sécurité.

J’arrive à St Félicien exténué comme d’autres concurrents. Je m’oriente aussitôt au Gymnase de retrait de dossards me réchauffer au lieu d’aller retirer mon repas. Et là, je vois des dizaines de concurrents sous des couvertures de survie ! J’interpelle un secouriste et lui demande d’en avoir une également car je tremble de froid. Il me présente la couverture et me conseille d’enlever tous les vêtements mouillés et de m’allonger. Mon voisin est là depuis une demi-heure, c’est un costaud il arrive du 180 KMS et m’annonce que la température relevée au Mont Gerbier était de 6 degrés. Une bénévole me propose du café chaud, une brioche et un tee shirt sec. Une kiné me propose de venir m’allonger au sec sur sa table de massage. Elle me masse les pieds pour me réchauffer. Je tremble encore au buste. Elle appelle une deuxième masseuse. J’ai droit à un traitement de faveur ou c’est mon état qui les préoccupe ? Au bout d’une heure ça va mieux pour moi et je propose de laisser ma place à des participants arrivant frigorifiés.

Je reprends mon vélo, pour rejoindre ma voiture garée à 5 kms. Je demande à mon voisin de parking en provenance du Nord comment s’est passé le retour. Il m’informe qu’il est rentré avec les pompiers. Je pense à Maxime qui ne m’a pas doublé curieusement. Je l’appelle et m’indique que vu le temps les organisateurs ont mis en place des bus de ramassage. Son groupe a préféré rentrer dans de bonnes conditions. A mon retour sur Montélimar j’ai informé Gérard Chapon de mon périple et m’a dit qu’en Ardèche le temps peut vite changer sur les hauteurs et qu’il est nécessaire de prévoir du chaud et de l’étanche au cas où. Pour La « Drômoise » de Septembre je vais retenir la leçon !



Publié le : 25/06/2016 | par Bernard | Ajouter un commentaire
Ecrit le : 28/06/2016 par Fred
Bravo Bernard pour être allé au bout ! J’étais dans un groupe de sept, avec quelques trinougators canal historique ( le couple Alexandre ) et Pat Cote-Colisson. On a fait le Tanargue en trois jours ( 365 kms et 78423 m de dénivelé) mais rien à voir avec ces conditions météo : très beau les deux premiers jours, hébergements au top mais de la pluie et du froid pour les moins prévoyants à la fin du troisième jour. À refaire absolument... Mais encore en trois jours !



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